Les PERRUCHES VERTES à COLLIER : nourrir ou pas ?

Les grandes villes Européennes dénombrent toutes des perruches à colliers dans leurs parcs. Originaires d’Afrique et d’Asie, elles ont été introduites volontairement et involontairement en France en 1974 puis dans les années 90 des aéroports parisiens d’où elles se sont échappées. Ces oiseaux, très bien adaptés à nos hivers doux comme aux récentes canicules, se sentent aujourd’hui très heureux en île de France où ils sont près de 8000, à Lille ou encore Montpellier, Marseille ou Nice, comme à Londres (où on en compte 30 000), ou Madrid.

On reconnait les perruches à collier à leur cris stridents (qui d’ailleurs ont, parait-il, poussé certains propriétaires à s’en débarrasser !) et à leur plumage d’un vert exotique.

Jolis et exotiques ou nuisibles et invasifs?

Étroitement surveillées comme à Bruxelles où leur population tend aujourd’hui à stagner, sont-elles, comme on l’a laissé entendre, des prédateurs, des nuisibles pour les oiseaux de nos jardins?

Une étude menée par l’université Paris-Saclay et le muséum d’histoire naturelle a conclu en mai 2020 qu’elles ne semblent pas être une menace directe pour nos passereaux. Les mésanges et autres rouges-gorges n’ont pas fuit les mangeoires test qu’ils partageaient avec les perruches lors de l’étude mais ont seulement raccourci la durée de leurs visites. Les perruches ne sont, semble-t-il, donc pas plus nuisibles que nos pies.

Mais dans le monde, certains pays s’alarment de l’effet de leur présence. Ainsi menacent-elles les cultures de tournesol en Inde ou en Israël. Plus près de nous, à Séville, elles empêchent l’habitat des chauves-souris autochtones en s’installant dans leurs cavités et ont été purement éradiquées sur une île des Seychelles pour protéger une espèce indigène. Des constats qui ont provoqué le classement de cette espèce comme EEE : Espèce Exotique Envahissante.

Nourrir ou ne pas nourrir les perruches à collier…

Personne donc ne peut vous interdire de les nourrir ou vous pousser à le faire.

Jusqu’ici elles nous ont prouvé qu’elles se débrouillaient très bien sans notre aide. Mais il est clair que si vous les nourrissez, elles reviendront. Opportunistes, comme tous les oiseaux, elles auraient tort de s’en priver !

Nombreuses et imposantes, elles ne tueront pas les moineaux et autres mésanges (c’est une idée fausse, ce ne sont pas des rapaces ou des prédateurs !), elles ne feront pas fuir non plus les autres espèces mais elles se régaleront de ce qui aura été mis à disposition au détriment des plus petits qui attendront leur tour et se contenteront des restes.

Si, en revanche, ces beaux pique-assiettes qui dévalisent la nourriture de vos petits passereaux vous déplument, nous avons la solution : notre grille anti-étourneaux qui ravira les petits et épargnera leurs repas !

Permettre aux passereaux de trouver de nouveaux lieux de ponte

Si une colonie de perruches à collier niche à proximité de chez vous, vous pouvez aider les sittelles torchepot, les mésanges, les étourneaux, à trouver de nouveau lieux où pondre en sécurité, Natures Market a de bien jolis nichoirs où les oiseaux trop gros ne pourront pas se faufiler !

pour aller plus loin : Conseils : les perruches vertes sont elles une menace pour les oiseaux de nos villes ?

Source : https://www.universite-paris-saclay.fr/sites/default/files/media/2020-06/cp_perruches_a_collier.pdf

https://www.lci.fr/planete/l-invasion-des-perruches-en-france-consequence-directe-du-rechauffement-climatique-2136791.html