Pigeon ramier

Le Saviez-vous ?

Les oisillons sont nourris par le couple de pigeons ramiers grâce à une sécrétion régurgitée de leur jabot.
Cette bouillie de graines prédigérées est communément appelée « lait de pigeon ».

Description du pigeon ramier

• Taille : jusqu'à 42 cm
• Envergure : jusqu'à 80 cm
• Poids : entre 450 et 520 gr
• Longévité : 16 ans
• Statut gibier

• Le plus gros pigeon d’Europe, bien connu aussi sous le nom de Palombe, lié à la tradition de la chasse pendant la migration.
• Dessus du corps et de la tête gris bleuté, cou mordoré, barre alaire blanche, gorge et poitrine grise, protubérance claire sur le bec.
• Les épaules sont marquées d’une large raie blanche et les côtés du cou d’une tâche blanche également ; ces deux traits distinctifs visibles de loin n’existent pas chez les juvéniles.

Habitat du pigeon ramier

Très diversifié : zones boisés, parcs et jardins urbains, limite supérieure des arbres en montagne.

Alimentation du pigeon ramier

Essentiellement végétarienne : à base de graines et de fruits. En automne : surtout des faines et des glands.
Rarement des insectes, mollusques et lombrics.

Le pigeon ramier vient à la mangeoire et se régale de graines.

Nidification et reproduction du pigeon ramier

• Lieu : 2-7 mètres du sol, dans une fourche d’arbre ou au sol, parmi une épaisse végétation, sous une haie
• Période de nidification : août septembre
• Nombre de couvées : 2-3
• Nombre d'oeufs : 2 œufs Blanc luisant de 41mmm
• Oeufs couvés pendant : 17 jours
• 1er envol : 33-34 jours

Votre jardin et le pigeon ramier

• Le pigeon ramier fréquente les mangeoires facile d'accès (plateaux): nous vous proposons particulièrement les articles ci-dessous, rubrique "Vous aimerez aussi..."
• Le pigeon ramier ne s'installe pas dans un nichoir.

De nombreuses espèces d'oiseaux seront ravis de trouver abris et nourriture dans votre jardin et ils vous le rendront bien par leurs nombreuses visites :

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Et pour en savoir un peu plus sur le pigeon ramier

Le pigeon qui allaite… ou presque !

On le sait peu, mais les parents pigeons ramiers, comme tous les pigeons et colombes, nourrissent leurs petits avec ce qu’on appelle le "lait de pigeon". Il ne s’agit pas d’un lait à proprement parler, mais d’une sécrétion nutritive produite par leur jabot, un petit réservoir dans leur œsophage. Cette substance, riche en protéines et en lipides, est régurgitée directement dans le bec des oisillons. Mâle et femelle participent à tour de rôle à cette tâche maternelle hors du commun dans le monde des oiseaux.

Une migration en masse… très attendue

Le Pigeon ramier est aussi connu sous le nom de Palombe, surtout dans le Sud-Ouest de la France. À l’automne, il migre par milliers vers la péninsule Ibérique et l’Afrique du Nord, formant de spectaculaires colonnes volantes qui font la joie des ornithologues… et des chasseurs traditionnels. Cette migration a donné naissance à la fameuse chasse à la palombe, une pratique ancestrale encore très répandue dans certaines régions, notamment via des "palombières" camouflées dans les bois.

L’explosion démographique des villes

Autrefois très forestier, le pigeon ramier s’est remarquablement adapté à la vie urbaine. Depuis quelques décennies, on le retrouve désormais dans presque tous les parcs, jardins publics et même en plein centre-ville. Il niche dans les arbres, sur les balcons, et n’hésite plus à venir se nourrir sur les mangeoires ou même à picorer les miettes tombées au sol. Cette urbanisation est due à la disponibilité alimentaire constante et à la baisse des prédateurs naturels en ville.

Un vol puissant… mais sonore

Malgré son gabarit imposant, le pigeon ramier est un très bon voilier. Son envol est bruyant et rapide, accompagné d’un claquement d’ailes très caractéristique que vous avez peut-être déjà entendu en forêt ou dans votre jardin. Ce bruit sec est souvent involontaire : en s’envolant précipitamment, le pigeon alerte ses congénères d’un danger imminent. C’est un peu son système d’alerte express.

Une mémoire des lieux incroyable

Le pigeon ramier fait partie de la grande famille des columbidés, réputés pour leur extraordinaire sens de l’orientation. Comme les pigeons voyageurs, il possède une capacité à retrouver son nid ou sa colonie sur des dizaines, voire des centaines de kilomètres. On pense que cette compétence repose sur une combinaison de repères visuels, du champ magnétique terrestre et du soleil. Une vraie boussole naturelle !

Deux œufs… et un petit nid

Contrairement à d'autres oiseaux qui fabriquent des nids très élaborés, le pigeon ramier se contente d’un amas de brindilles grossier, souvent transparent à contre-jour. Le nid, un peu précaire en apparence, est pourtant suffisant pour accueillir deux œufs blanc brillant. Mais attention : s'il est dérangé ou si le nid est trop exposé, il n’hésite pas à recommencer une nouvelle nichée ailleurs. Ce qui explique aussi le grand nombre de couvées annuelles chez cette espèce.

Des stratégies pour éviter les prédateurs

Très observateur, le pigeon ramier sait reconnaître les comportements humains. En milieu rural, il se montre très méfiant et s’envole dès qu’il perçoit un danger. Mais en ville, il devient plus tolérant à la présence humaine, au point parfois de se laisser approcher de très près. Il peut aussi adapter ses horaires d'activité pour éviter les pics de fréquentation humaine, notamment en début de matinée ou à la tombée du jour.

Et parfois, un brin "romantique"

Le pigeon ramier est fidèle, au moins pour la saison. Les couples se forment tôt dans l’année, parfois dès la fin de l’hiver. Le mâle séduit sa partenaire avec un vol nuptial tournoyant et de longs roucoulements sonores, typiques du début de printemps. Une fois le couple formé, les deux partenaires restent ensemble pendant toute la période de reproduction, partageant les tâches d’incubation et d’élevage avec un sens du devoir remarquable.