Rougequeue à front blanc

Le Saviez-vous ?

Le rougequeue à front blanc tremblote constamment de la queue, ce qui le distingue, ainsi que le Rougequeue noir, de tous les autres passereaux européens.

Description du rouge queue à front blanc

• Taille : 14 cm
• Poids : entre 12 et 20 gr
• Longévité : 9 ans
• Statut protégé

• Plumage nuptial du mâle caractéristique : flancs et croupion roux, poitrine rouge orangé, ventre blanchâtre, dessus du corps gris ardoisé.
• Le sommet de la tête est blanc, la gorge et les joues noires.
• Femelle : brun grisâtre sur le dessus du corps, roussâtre pâle dessous, à la différence de la femelle du Rougequeue noir qui est gris brun dessous.
• Gorge toujours pâle, cercle oculaire pâle.

Habitat du rouge queue à front blanc

Diversifié, pourvu qu’il y ait de grands arbres et de la lumière : futaies claires de feuillus, boqueteaux, haies riches en arbres émondés, lisières des bois de conifères.

Alimentation du rouge queue à front blanc

Insectes, araignées, mollusques, vermisseaux, baies.

Généralement discret il peut aller à la mangeoire.

Nidification et reproduction du rouge queue à front blanc

• Lieu : un arbre creux, un mur, sur une poutre ou un tas de bois
• Période de nidification : avril début mai et fin juin
• Nombre de couvées : 1-2
• Nombre d'oeufs : 5-7 œufs de 19 mm
• Oeufs couvés pendant : 13-14 jours
• 1er envol : 14-16 jours

Votre jardin et le rouge queue à front blanc

• Le rouge queue à front blanc  fréquente peu les mangeoires sauf si vous l’appâtez avec des fruits sur une mangeoire plateau !
• L'accenteur  s'installe  dans un nichoir à trou ovale : notre nichoir spécifique
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Et pour en savoir un peu plus sur le rouge queue à front blanc

Un petit voltigeur élégant

Le Rougequeue à front blanc est souvent considéré comme l’un des plus élégants passereaux européens. Avec son plumage tricolore, son masque noir et sa calotte blanche, le mâle en plumage nuptial est un vrai bijou vivant. Son comportement est tout aussi remarquable : il remue sa queue sans cesse, signe distinctif qu’il partage avec son cousin, le Rougequeue noir. Ce tic nerveux est un excellent moyen pour l’observer à distance, même quand il est bien caché dans le feuillage.

Une voix d’or pour séduire

Ce petit oiseau est un chanteur exceptionnel. Le mâle commence à chanter dès son arrivée sur le territoire, souvent perché bien en évidence. Son chant, mélodieux, clair et flûté, est l’un des plus appréciés au printemps. Il est si riche et complexe qu’il est parfois confondu avec celui du rossignol. Certains mâles, particulièrement virtuoses, intègrent dans leur chant des imitations d'autres espèces, un vrai medley forestier !

Un migrateur au grand voyage

Le Rougequeue à front blanc est un grand migrateur : il quitte nos régions en automne pour passer l’hiver en Afrique subsaharienne, parfois aussi loin que le Sahel. Il revient chez nous à partir d’avril, souvent exactement sur le même site que l’année précédente, un attachement territorial très fort pour un si petit oiseau.

Un goût prononcé pour les vieilles pierres

Il a beau être un oiseau des bois clairs à l’origine, le Rougequeue à front blanc a parfaitement su s’adapter à l’environnement humain. Il affectionne particulièrement les murs en pierre, les granges, les poutres apparentes, et même les nichoirs artificiels. Il est notamment très fréquent dans les villages anciens ou les fermes traditionnelles, qu’il transforme en havre pour sa nichée.

Papa exemplaire

Chez cette espèce, le mâle ne se contente pas de séduire par la voix et le plumage. Il est aussi un père très dévoué : il nourrit assidûment les jeunes, parfois même ceux d’une seconde couvée alors que la femelle a déjà commencé à pondre ailleurs. Chez certains couples, on a observé que le mâle pouvait nourrir deux couvées simultanément !

Une histoire royale

Son nom scientifique Phoenicurus phoenicurus signifie littéralement « queue rouge feu » en grec, en référence à sa croupion flamboyant. Mais saviez-vous que dans certaines régions, cet oiseau était appelé autrefois « le rougequeue du roi » ? On le disait si noble dans son maintien et si soigné dans son plumage que seuls les jardins des rois pouvaient l’accueillir.

L’art du camouflage

La femelle du Rougequeue à front blanc, plus terne que le mâle, est experte dans l’art de passer inaperçue. Elle construit son nid à l’abri des regards, souvent dans une cavité d’arbre ou sous un surplomb, et elle y reste discrètement pendant toute la période de couvaison. Cette stratégie lui permet de protéger efficacement ses œufs des prédateurs.

Un chanteur précoce

Fait étonnant : les jeunes mâles n’attendent pas l’année suivante pour chanter. Dès leur premier été, ils commencent à s'exercer, timidement d’abord, puis avec de plus en plus d’assurance. Ces vocalises juvéniles leur permettent d’affiner leur technique pour l’année suivante… où ils devront rivaliser avec les adultes pour conquérir un territoire et une femelle.

Sensible… mais adaptable

Bien que dépendant de certains types d’habitats pour la nidification, le Rougequeue à front blanc montre une belle capacité d’adaptation. Il peut s’installer dans les parcs urbains, les jardins arborés, les vergers et même les cours d’écoles s’il y trouve de vieux arbres et un peu de tranquillité. Une bonne raison de penser à lui lors de l’aménagement de votre espace vert !